Kitsch, coquin et conceptuel, l’art de Jeff Koons est tout sauf conformiste. Depuis qu’il a agité l’establishment du monde de l’art dans les années 1980 par ses sculptures sans concession avec ballons de basket et jouets-ballons en acier inoxydable, Koons s’est forgé une réputation de mauvais garçon, réputation qu’il a entretenue au début des années 1990 avec des œuvres mettant en scène ses ébats sexuels avec la Cicciolina, la star italienne du porno et de la politique, qui était sa femme à l’époque. Après cette période torride, il a changé de cap avec la réalisation du gigantesque Puppy, fox-terrier de 13 mètres de haut entièrement recouvert de fleurs, désormais installé au musée Guggenheim de Bilbao, en Espagne. La manière dont Koons exploite le banal, par l’agrandissement et/ou la représentation du kitsch et de l’imagerie pop, est devenue sa marque de fabrique. Ses détracteurs peuvent toujours le critiquer, cela n’empêche pas les œuvres de Koons d’atteindre des millions lors des ventes aux enchères, pas plus que cela ne remet en question la place de premier plan qu’il occupe indiscutablement dans le monde de l’art contemporain.

Cette monographie exhaustive s’ouvre sur une présentation biographique signée par Ingrid Sischy, qui replace l’œuvre dans son contexte et revient sur l’histoire personnelle de l’artiste. Elle est suivie d’un texte d’Eckhard Schneider qui analyse Koons d’un point de vue européen. Organisée en chapitres chronologiques suivant les œuvres par série, la partie la plus importante de l’ouvrage présente les analyses détaillées d’une historienne et critique d’art, Katy Siegel, qui accompagnent des centaines d’images grand format retraçant la carrière de Koons de 1979 jusqu’à aujourd’hui. Les amateurs de Koons découvriront non seulement un merveilleux livre-objet, mais également l’étude la plus complète jamais publiée sur cet artiste.

Également disponible en Édition d’art limitée à 100 exemplaires, comprenant une œuvre originale de Jeff Koons